Fouad Hassoun, Libanais, a été victime d’un attentat à la voiture piégée en 1986. Devenu aveugle, il a été habité d’une grand haine envers le poseur de bombe pendant des années. Jusqu’au jour où le Seigneur l’a invité à pardonner et même au-delà : aimer celui qui l’avait mutilé à jamais. Il raconte son histoire dans le livre J'ai pardonné : témoignage (Mame)...
21 janvier 1986, un attentat de plus à Beyrouth : une voiture explose au
coeur de la capitale libanaise, faisant basculer de nombreuses vies.
Des dizaines de personnes trouvent la mort. Parmi les blessés, un
brillant jeune homme de 17 ans. Il est étudiant en médecine, il
s’appelle Fouad Hassoun, il vient de perdre la vue.
Très croyant, il
prie pour demander sa guérison. Aucune réponse. Une profonde révolte
s’empare de lui, il ne veut plus vivre. Il ressent alors que ce que Dieu
lui demande, c’est d’accepter ce qui lui est arrivé, cette nouvelle vie
qui s’ouvre à lui. A ce moment-là, le pardon est inenvisageable, Fouad
n’y pense même pas. La nouvelle vie de Fouad lui apporte une réussite
éclatante : il fonde une entreprise spécialisée dans la fabrication de
matériel média destiné à faciliter la vie des non-voyants. Mais Fouad
n’est pas heureux. Il ressent un profond sentiment d’injustice.
Celui-ci explose à l’occasion d’un reportage télévisé annonçant
l’arrestation du terroriste responsable de l’attentat dans lequel il a
perdu la vue.
Il est submergé par la haine, il voudrait tuer de ses
mains celui qui lui a ôté la vue. Fouad ressent alors que ce qui lui est
demandé à ce moment précis est à la fois complètement fou et
absolument impossible : pardonner ! Il lui faudra dix ans pour accomplir
ce long chemin et pouvoir donner ce pardon demandé et reçu.
C’est ce
parcours étonnant, de Beyrouth à Paris, que le documentaire retrace. A
travers sa parole, nous verrons comment la Parole continue concrètement
aujourd’hui à s’incarner, à se répandre et à agir dans notre monde.
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