Paroisse Sainte Joséphine Bakhita

Diocèse de Tours

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Remise du rapport de la CIASE
Par VDA**********AIL le 05/10/2021 20:00:00:00, cet article a été lu 13434 fois.


" ...Nous invitons les catholiques à lire ce rapport, à le lire avec nous. Nous avons invité aujourd’hui des personnes représentatives des institutions de notre pays. Le résultat du travail de la CIASE intéresse toute la société. Il met gravement en cause l’Église catholique ; il apporte aussi des éléments de travail et de réflexion pour toutes les composantes de notre vie sociale."


Mgr Éric de Moulins-Beaufort,
Archevêque de Reims,
Président de la Conférence des évêques de France"



0:00:00 Introduction d'Olivia Mons, porte-parole de la Fédération France Victimes et de Jean-Marc Sauvé, président de la CIASE

0:03:40 Prise de parole d'Alice Casagrande, membre de la CIASE
00:12:44 Prise de parole de François Devaux, président de La Parole Libérée
00:27:10 Présentation du rapport par Jean-Marc Sauvé
01:18:19 Remise du rapport de Jean-Marc Sauvé aux deux mandants : Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), et sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF)
01:20:28 Prise de parole de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France
01:31:15 Prise de parole de sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF)

01:41:10 Conférence de presse, questions-réponses avec Jean-Marc Sauvé et des membres de la CIASE


Rapport de la Ciase : la réaction du Pape François


Dans un communiqué publié mardi 5 octobre, quelques heures après la présentation du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église de France, le Saint-Siège évoque la «douleur» du Pape et toute sa proximité avec les victimes de ces crimes.


«Le Saint-Père a été informé de la sortie du rapport de la Ciase, à l’occasion de ses rencontres, ces jours derniers, avec les évêques français en visite ad limina. Et c’est avec douleur qu’il a pris connaissance de son contenu», a informé dans une déclaration Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.


«Ses pensées se tournent en premier lieu vers les victimes, avec un immense chagrin pour leurs blessures et gratitude pour leur courage de dénoncer. Elles se tournent aussi vers l’Église de France, afin que, ayant pris conscience de cette effroyable réalité et unie à la souffrance du Seigneur pour ses enfants les plus vulnérables, elle puisse entreprendre la voie de la rédemption», affirme encore Matteo Bruni.


«Par ses prières, le Pape confie au Seigneur le Peuple de Dieu qui est en France, tout spécialement les victimes, pour qu’Il leur accorde le réconfort et la consolation et afin que, avec la justice, puisse s’accomplir le miracle de la guérison».






Remise du rapport de la CIASE à l’Église de France : “honte, gratitude, détermination”, assurent la Conférence des évêques et la Conférence des Religieux et Religieuses de France


Au nom de la Conférence des évêques de France et de la Conférence des Religieux et Religieuses de France, nous avons reçu aujourd’hui le rapport rédigé par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) que nos Conférences avaient demandé à M. Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État, de présider, constituer et piloter.

Nous voulons avant tout remercier M. Sauvé et l’ensemble de la commission, ainsi que les équipes qu’elle s’est adjointes, pour leur immense et indispensable travail. Nous mesurons combien il a pu éprouver chacune et chacun. Ses résultats sont extrêmement lourds. Ils montrent une réalité effroyable que nous ne pouvions imaginer en termes de nombre de victimes, de pourcentage de prêtres et religieux auteurs de ces crimes, de défaillances qui ont rendu possible que certains parviennent à sévir durant des décennies et que si peu soient poursuivis.

Devant tant de vies brisées, souvent détruites, nous avons honte et sommes indignés.

Notre pensée et notre immense peine, comme femmes et hommes, comme évêques ou supérieures et supérieurs d’instituts religieux, vont avant tout aux personnes victimes ; celles qui ont pu parler, celles qui n’ont pu le faire encore ou ne le pourront jamais et celles qui sont mortes. Rien ne peut justifier qu’elles n’aient pas été entendues, crues, soutenues, ni que la plupart des coupables n’aient pas été signalés et jugés.

Nous mesurons plus que jamais le courage des personnes victimes qui ont osé parler et nous exprimons notre profonde reconnaissance à celles et ceux qui ont accepté de travailler à nos côtés.

Nous redisons solennellement notre détermination à mettre en œuvre les orientations et les décisions nécessaires afin qu’un tel scandale ne puisse se reproduire. Nous remercions vivement celles et ceux qui nous y aident.

Nous savons que le chemin est encore long pour espérer mériter le pardon des victimes et qu’il nous faut « faire nos preuves ».

Nos deux conférences, celles des évêques et celle des religieuses et religieux, vont chacune étudier ce rapport et l’ensemble des 45 recommandations de la CIASE. L’Assemblée plénière des évêques et l’assemblée générale de la CORREF qui se tiendront au mois de novembre permettront d’adopter les mesures qui paraîtront justes et nécessaires en fonction des décisions déjà prises par chacune de nos conférences.

Nous encourageons vivement l’ensemble de l’Église catholique en France, paroisses, mouvements, communautés religieuses, etc., à prendre connaissance du rapport de la CIASE, aussi douloureux soit-il, et à inviter leurs membres à en parler les uns avec les autres. C’est là notre devoir moral pour les personnes victimes et leurs proches et aussi pour les générations à venir : regarder cette terrible réalité pour pouvoir ensemble y faire face et travailler à une Église plus digne de l’humanité et du Christ qu’elle annonce.

Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort,
archevêque de Reims,
Président de la Conférence des évêques de France

Soeur Véronique Margron, op,

Présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France




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Diocèse de Tours

Communiqué de presse du 5 octobre 2021


Ce mardi 5 octobre est un jour sombre pour l’Église Catholique en France. La CIASE, Commission Indépendante sur les Abus sexuels dans l’Église, mandatée par les évêques de France, a remis son rapport à la Conférence des Évêques de France et à la Conférence des Religieux et Religieuses de France.
Ce rapport met en lumière la question dramatique de la pédocriminalité dans l’Église. Il éclaire ce qui s’est passé et la manière de traiter les affaires, évalue les mesures déjà prises et fait des recommandations. Il va nous falloir l’accueillir, le comprendre et agir en conséquence.
Au moment où ce travail est remis, nous pensons bien entendu, et avant
toutes choses, aux victimes d’abus, à leurs vies brisées et à la manière de les accompagner. Nous pensons aux membres de la CIASE et au travail rigoureux et éprouvant qui a été accompli. Nous pensons aux fidèles qui découvrent pour beaucoup cette dimension enfouie de la vie de notre Église. Nous pensons aussi aux prêtres blessés de voir leur ministère abîmé.
Depuis une vingtaine d’années, les Évêques de France ont pris des mesures contre la pédocriminalité. La publication du rapport de la CIASE constitue une nouvelle étape forte et décisive dans ce processus. Cette étape est douloureuse, mais profondément purifiante et nécessaire. En faisant ainsi la lumière, elle doit nous conduire à nous interroger sur notre vie ecclésiale et à tout mettre en oeuvre pour que l’Église soit une maison sûre. Elle exige une conversion dans nos manières de faire vivre notre Église. C’est ainsi seulement que le message de l’Évangile pourra continuer à être annoncé.

 
Mgr Vincent JORDY, Archevêque de Tours