Paroisse Sainte Joséphine Bakhita

Diocèse de Tours

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Après la mort, le purgatoire ... ?
Par VDA**********AIL le 29/10/2020 22:23:56:00, cet article a été lu 15183 fois.
« Purifier » pour recueillir le meilleur et éliminer le pire. Nous nous représentons le « purgatoire » comme un lieu ou un temps, à mi-chemin entre l'enfer et le ciel. Une question souvent entendue : « Combien de temps dure le purgatoire ? » nous invite à préciser sa vraie nature. Référons-nous au « Catéchisme de l'Eglise catholique ».

L'Eglise appelle « Purgatoire » une « purification finale des élus tout à fait distincte du châtiment des damnés ». Cette doctrine a été formulée aux Conciles de Ferrare-Florence (1438-1442) et de Trente (1545-1563). On s'y appuyait sur deux textes du Nouveau Testament parlant d'un « feu purificateur ». L'un est de Saint Paul (1Co 3, 13-15) ; l'autre est de Saint Pierre (1P 1, 7).

Le rapport paraît assez lointain. Aussi le catéchisme de l'Eglise Catholique précise-t-il : « Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu'il existe avant le jugement un feu « purificateur », selon ce qu'affirme celui qui est la Vérité ». « Certaines fautes peuvent être remises dans ce monde-ci, mais certaines autres dans le monde futur », dit Saint Grégoire le Grand.


Il n'y a qu'un péché, nous dit l'évangéliste qui ne peut être pardonné :

"si quelqu’un parle contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné, ni en ce monde-ci, ni dans le monde à venir." Mat. 12,32



Selon le Concile Vatican II (1962-1965), qui n'a pas parlé officiellement du Purgatoire, « certains des disciples du Christ cheminent sur la terre, tandis que d'autres, après cette vie, subissent la purification ». « L'union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ, n'est nullement interrompue ; au contraire, selon la foi constante de l'Eglise, cette union est renforcée par l'échange des biens spirituels... »

Benoît XVI fait allusion au purgatoire : « Croire au purgatoire, c'est avoir l'espérance chrétienne que la vie ne cesse pas après la mort, que les corps ressuscitent un jour, et qu'on puisse accéder un jour au ciel, à la béatitude et la communion des saints malgré une vie parfois imparfaite, en passant par une étape purificatrice, aidé par la prière de ses proches » (Encyclique « Spe salvi »).    

Pour l'Eglise, le Purgatoire n'est ni un lieu ni un temps ; on peut parler plutôt d'un état. Il est bien une peine, mais n'est pas à concevoir comme une punition par laquelle Dieu se vengerait en quelque sorte de nos infidélités.     

Dès les premiers temps, l'Eglise a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. L'Eglise recommande aussi les aumônes et les œuvres de pénitence en faveur des défunts.


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Comme dirait le père Jean-Marc Bot en parlant du purgatoire,  s’il n’existait pas il faudrait l’inventer ! Loin d’être un enfer temporaire, il est une initiation mystique à l’amour le plus pur.

Pour que l’amour soit consommé en béatitude il faut que l’égoïsme soit consumé en repentir purifiant.

Certes le purgatoire comporte une souffrance, mais comme on souffre pour se faire une beauté. Oui, figurez-vous, cette antichambre du ciel est pour moi « le salon de beauté du Saint-Esprit » !

Sa souffrance purifiante s’accompagne d’une joie et d’une paix supérieures à nos ressentis terrestres (cf. Ste Catherine de Gênes). Une fois dépoussiérées les images sinistres liées aux abus d’une époque lointaine, on trouve dans ce dogme une grande sagesse, issue d’une pratique juive ancestrale : la prière pour les morts. On y goûte aussi la plus belle trouvaille de la miséricorde divine.


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