« Entendons-nous la douleur des millions de victimes des catastrophes environnementales ? ». C’est l’une des questions que le Pape François nous pose en ce mois de septembre, afin de prier pour le cri de la Terre.
Prions pour que chacun d’entre nous écoute avec son cœur le cri de la
Terre et les victimes des catastrophes environnementales et de la crise
climatique, en s’engageant personnellement à prendre soin du monde
qu’il habite.
Pape François – Septembre 2024
Prions pour le cri de la Terre.
Si nous prenions la température de la planète, elle nous dirait que la
Terre a de la fièvre. Elle est malade, comme toute personne malade.
Mais sommes-nous à l’écoute de cette douleur ?
Entendons-nous la douleur des millions de victimes des catastrophes environnementales ?
Ce sont les pauvres qui souffrent le plus des conséquences de ces
catastrophes, eux qui sont contraints de quitter leur foyer à cause des
inondations, des vagues de chaleur ou des sécheresses.
Faire face aux crises environnementales provoquées par l’homme, telles
que le changement climatique, la pollution ou la perte de biodiversité,
exige des réponses non seulement écologiques, mais aussi sociales,
économiques et politiques.
Nous devons nous engager dans la lutte contre la pauvreté et la
protection de la nature en changeant nos habitudes personnelles et
celles de notre communauté.
Prions pour que chacun d’entre nous écoute avec son cœur le cri de la
Terre et les victimes des catastrophes environnementales et de la crise
climatique, en s’engageant personnellement à prendre soin du monde qu’il
habite.
Prière d’offrande
Père très bon, en ce jour nouveau, me voici devant Toi.
Unis mon cœur au Cœur de ton Fils Jésus
qui s’offre pour moi dans l’Eucharistie.
Que l’Esprit Saint fasse de moi son ami et apôtre par la prière,
disponible à sa mission.
En communion avec Marie,
mère de l’Eglise et notre mère,
avec mes frères et sœurs du Réseau Mondial de Prière,
je t’offre ma journée, ses joies et ses peines,
pour la mission de l’Eglise et l’intention donnée ce mois-ci par le Pape…
François : « Ce sont les pauvres qui souffrent le plus des conséquences des catastrophes environnementales ».
- Dans La Vidéo du Pape du mois de septembre, François
nous invite à prier pour la sauvegarde de la planète et à écouter « la
douleur des millions de victimes des catastrophes environnementales ».
- Dans son message vidéo, le Pape souligne
que « ce sont les pauvres qui souffrent le plus des conséquences de ces
catastrophes » et qu’il est nécessaire de « nous engager dans la lutte
contre la pauvreté et la protection de la nature ».
- La Terre « a de la fièvre et elle est malade », déclare François et il appelle à des « réponses non seulement écologiques, mais aussi sociales, économiques et politiques ».
(Cité du Vatican, 30 Août 2024) – L’intention de prière de François pour le mois de septembre concerne le cri de la Terre, qui « a de la fièvre et est malade, comme toute personne malade ».
Il s’agit d’un vigoureux appel à « faire face aux crises
environnementales provoquées par l’homme », qui s’inscrit dans ce que
l’on appelle le Temps de la Création, une période de l’année où l’Église se mobilise traditionnellement pour réfléchir à la protection de notre maison commune.
Dans son message vidéo, réalisé ce mois-ci par le Réseau Mondial de Prière du Pape avec le soutien du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, François se demande si nous « entendons » la douleur de la Terre, la douleur des « millions de victimes des catastrophes environnementales », et il appelle l’humanité à « des réponses non seulement écologiques, mais aussi sociales, économiques et politiques ».
L’homme et la création
Ouragans, incendies, raz-de-marée, sécheresses, fonte des glaciers : le cri de la Terre, raconté dans La Vidéo du Pape
du mois de septembre, se fait de plus en plus entendre. Les images qui
accompagnent les paroles de François montrent les effets de la crise
climatique sur les êtres humains : des personnes fuyant les catastrophes
environnementales, des migrants en augmentation à cause des effets du
climat, des enfants contraints de parcourir des dizaines de kilomètres à
la recherche d’un peu d’eau. « Ce sont les pauvres qui souffrent le
plus des conséquences de ces catastrophes – dénonce ainsi François – eux
qui sont contraints de quitter leur foyer à cause des inondations, des
vagues de chaleur ou des sécheresses ».
Les préoccupations du Pape sont confirmées par des études faisant autorité : selon le Forum Économique Mondial, les pays aux revenus les plus faibles produisent un dixième des émissions, mais ils sont les plus touchés par le changement climatique.
On estime que d’ici 2050, le changement climatique sans contrôle
pourrait contraindre plus de 200 millions de personnes à migrer à
l’intérieur de leur propre pays, faisant plonger 130 millions de
personnes dans la pauvreté.
« La lutte contre la pauvreté » et « la protection de la nature » sont, pour François,
deux chemins parallèles, qui doivent être parcourus de la même manière :
« en changeant nos habitudes personnelles et celles de notre
communauté ». L’homme, qui est victime de la crise environnementale,
peut donc aussi être l’artisan de ce changement, et les images de La Vidéo du Pape
le montrent : de la gestion des déchets à la mobilité, en passant par
l’agriculture et la politique elle-même, il y a beaucoup à faire et tout
dépend de nous. Car le destin de l’homme et celui de la création –
comme François l’a rappelé tout au long de son pontificat, d’abord avec
l’encyclique Laudato si’ (2015), puis avec l’exhortation apostolique Laudate Deum (2023) – sont indissociables.
Espérer et agir avec la Création
Ces réflexions sont également en ligne avec le message du Pape pour la Journée Mondiale de Prière pour la sauvegarde de la Création de 2024, dont la devise cette année est une réflexion théologique inspirée de la Lettre aux Romains : « Espère et agis avec la création ».
« La sauvegarde de la création n’est donc pas seulement une question
éthique, mais aussi éminemment théologique. Elle concerne l’imbrication
du mystère de l’homme et du mystère de Dieu » souligne le Pape dans
son message, tout en ajoutant que « l’enjeu n’est pas seulement la vie
terrestre de l’homme dans l’histoire mais surtout son destin dans
l’éternité ».
Le Temps pour la Création – une initiative du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral qui promeut la célébration de la vie et la protection de la création de Dieu – commencera le 1er Septembre et se terminera le 4 Octobre, fête de saint François d’Assise, patron de l’écologie.
C’est précisément le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral qui a collaboré à la réalisation de La Vidéo du Pape de ce mois-ci. Son Préfet, le cardinal Michael Czerny,
déclare : « La création gémit. Sa souffrance est causée par l’homme, à
l’origine gardien et aujourd’hui dominateur, « qui, avec arrogance, met
la Terre en état de disgrâce, c’est-à-dire privée de la grâce de Dieu ».
Cependant, dans son Message pour la Journée Mondiale de Prière pour la
sauvegarde de la Création, le Saint-Père nous invite, en tant que
chrétiens, à espérer et à agir avec la Création, ce que nous pourrions
traduire par vivre dans la foi. Il s’agit d’écouter l’Esprit Saint, qui
est amour, non seulement envers notre prochain, mais aussi envers la
Création, qui est l’œuvre de Dieu et qui est donc interconnectée avec
l’homme. Ce n’est qu’en libérant la Terre de la condition d’esclavage à
laquelle nous l’avons soumise que nous deviendrons nous aussi libres,
anticipant la joie du salut dans le Christ ».
Écouter le cri de la création
Le Père Frédéric Fornos S.J., directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape,
souligne : « La Terre crie. Avec le cri de la Terre, nous entendons
aussi le cri des victimes des calamités environnementales et du
changement climatique, dont l’impact affecte de manière plus aiguë et
directe les pays avec moins de ressources. Ne tournons pas la tête, ne
soyons pas indifférents. Mettons des noms et des visages sur les
calamités et les drames vécus dans de nombreux pays, en nous rappelant
ces deux dernières années : les feux de forêts immenses au Canada, qui
ont ravagé des millions d’hectares et forcé des milliers de personnes à
évacuer leurs maisons; les incendies dévastateurs en Australie, qui ont
tué des millions d’animaux et détruit des habitats naturels; les
inondations catastrophiques au Pakistan, qui ont submergé un tiers du
pays, causant des centaines de morts et des millions de déplacés; les
crues soudaines en Allemagne et en Belgique, qui ont emporté des vies et
détruit des infrastructures; la sécheresse sévère en Amazonie, menaçant
la biodiversité unique de cette région; les vagues de chaleur extrêmes
en Inde, qui ont entraîné des centaines de décès et des conditions de
vie insoutenables pour des millions de personnes; les ouragans
dévastateurs aux États-Unis et dans les Caraïbes, causant des
destructions massives et des pertes humaines. La Terre crie.
La pandémie, comme un train à grande
vitesse obligé de s’arrêter un moment en pleine campagne, aurait pu être
un temps pour écouter, pour vérifier si nous savons où nous allons,
pour réorienter notre société, notre vie, avant qu’il ne soit trop tard,
en protégeant notre maison commune… mais tant d’intérêts nous
aveuglent. Le Pape François nous invite à prier car seule la prière peut
réveiller nos cœurs anesthésiés ».
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