70 figures spirituelles de Touraine

Paroisse Sainte Kateri Tekakwitha

Diocèse de Tours

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Par VDA**********AIL le 01/10/2023 08:00:00:00, cet article a été lu 10669 fois.

Après les "Eglises remarquables en Touraine", publié en 2021, la Pastorale du tourisme et des loisirs s'est penchée sur les "Figures spirituelles de Touraine".

Quelles ont été vos sources ?

Nous devons les renseignements les plus anciens à saint Grégoire de Tours.

Par la suite, la plupart des figures médiévales ont fait l’objet de vitae ou ont été mentionnées dans divers textes qui sont parvenus jusqu’à nous.

Les figures post-tridentines ainsi que les plus récentes sont, quant à elles, plutôt bien documentées.

Pour mémoire, Dom Guy-Marie Houry avait déjà écrit un livre intitulé « Les saints de Touraine » (CLD, 1985) ainsi que dirigé l’ouvrage « Histoire religieuse de la Touraine » (CLD, 1975) qui ont été des ouvrages bibliographiques importants sans oublier les travaux essentiels de Michel Laurencin, historien et ancien archiviste de notre diocèse (1944-2023).

On trouve des « figures spirituelles » dans cet ouvrage et pas seulement des saints, pour quelle raison ?

Nous sommes tous appelés à la sainteté.

Certaines figures ont marqué l’Église. D’autres ont été témoins dans leur chair de l’amour du Christ, d’autres par leurs écrits ont influencé la théologie.

Toutes ces figures, par le témoignage de leur vie, viennent toucher chacun de nous, en notre intimité, sur le chemin qui conduit à Dieu. Dans le parallèle de notre histoire et celui de toutes ces figures, des points communs vont surgir qui vont être comme un fil d’Ariane qui nous fait être plus sensible à telle ou telle personnalité.

Malgré le temps, ils nous ressemblent tellement.

Vous avez fait le choix, également, de ne pas vous arrêter au XIXe siècle, en consacrant, notamment, un chapitre aux prêtres résistants. Pourquoi ?

Pourquoi la spiritualité serait-elle figée ? Les prêtres résistants ont éprouvé leur foi face au nazisme. Ils ont été des passeurs d’hommes et sont restés des guetteurs, comme dans le livre d’Ezéchiel (33,7-9), à cette période où l’humanité disparaissait sous les heurts des machines de guerre et des idéologies destructrices de l’Homme, de Dieu et de la mémoire.

Ces pèlerins, sur le chemin de la paix, ont par ailleurs posé les fondations de la reconstruction de l’Église tant du point de vue sociale que théologique.

La dernière figure présentée est celle de Gaston Pineau (1911-1998). En quoi a-t-elle marqué la Touraine ?

Aumônier de prison, le père Pineau connaît de l’intérieur la violence de la pauvreté. Il créé un foyer de jeunes travailleurs (rue Bernard Palissy, à Tours) puis l’association de « L’entr’aide ouvrière ». Nommé prélat d’honneur par le pape Jean-Paul II, le père Pineau était un ouvrier de la moisson avec ses frères prêtres, et un ouvrier de la mission.

ECOUTER le père Pineau lors d'une homélie à Lourdes

Propos recueillis auprès de Donatien Mazany et Jean-Philippe Landais, auteurs de l'ouvrage